Une travailleuse immigrée d’une cinquantaine d’années a choisi une cabine téléphonique pour se confiner.
Depuis un mois, la métropole de Shanghai a confiné ses 26 millions d’habitants pour lutter contre la propagation du coronavirus. La Chine est actuellement confrontée à une flambée des nouveaux cas et pour y faire face, elle applique la politique ’zéro Covid’.
De nombreux travailleurs immigrés, qui résident en Chine, ont perdu leur emploi du jour au lendemain avec le confinement obligatoire. Dans l’incapacité de payer un loyer, ils vivent dans des abris de fortune comme cette travailleuse immigrée qui vit avec son chien dans une cabine téléphonique pendant près d’un mois, rapporte le média américain Vice.
Un Shanghaien, qui occupe un appartement dans un immeuble en face de la cabine, met en ligne des photos du quotidien de cette immigrée d’une cinquantaine d’années. Elle sort de la cabine de temps à autre pour promener son chien ou pour aérer sa couverture.
D’après le média d’État China Youth Daily, des policiers chinois ont délogé l’immigrée fin avril en scellant la cabine téléphonique avec du ruban adhésif. Ils lui ont aussi proposé un logement qu’elle a décliné faute de moyen de payement. Mais aux dernières nouvelles, son chien et elle sont désormais en sécurité.
Pun Ngai, professeur à l’Université Lingnan de Hong Kong, a expliqué que : "De nombreux travailleurs immigrés vivent au jour le jour et comptent sur leurs employeurs pour leur fournir un abri et de la nourriture". Et après la fermeture de la plupart des usines et des magasins, "ils sont livrés à eux-mêmes", rapporte le média Slate.
During Shanghai’s lockdown, a woman and a dog lived in a phone booth in Shanghai for a month. She was expelled by police on April 29, 2022. Now she has been found by reporters, and she and her dog are safe.#shanghai #ChinaLockdown #china #COVID19 #Omicron pic.twitter.com/r2L74IN2KX
— Pillar Sen (@PillarVonSen) May 4, 2022