Après l’arrestation de l’opposant Alexeï Navalny, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les rues en Russie. Plus de 5 000 interpellations ont été enregistrées, dimanche 31 janvier.
Les soutiens de l’opposant Alexeï Navalny ont appelé à une nouvelle manifestation le week-end dernier en Russie afin d’exiger sa libération. Le centre de Moscou, notamment la place de la Loubianka, a été totalement bouclé, par les policiers antiémeutes présents en masse, dimanche 31 janvier.
Comme le rapporte Le Figaro, plusieurs stations de métro ont été également fermées. Ainsi, de nombreux manifestants ont choisi de se diriger vers le centre de détention dans lequel est emprisonné Alexeï Navalny, sans être parvenus à y pénétrer.
Selon les journalistes de l’Agence France Presse, des milliers de personnes ont défilé au plein cœur de Moscou en scandant "Poutine est un voleur !" ou encore "Liberté !".
En raison du désordre et les différents blocages, le nombre exact des manifestants a été difficile à évaluer. Toutefois, l’organisation OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations, a noté qu’au moins 5 289 personnes ont été interpellées dans 88 villes, dont 1 712 à Moscou et 1 164 à Saint-Pétersbourg.
Un chiffre record "dans l’histoire de la Russie moderne", a formulé l’organisation. La police a notamment interpellé Ioulia Navalnaïa, la femme d’Alexeï Navalny, mais elle a été relâchée quelques heures plus tard.
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Ces arrestations ont été immédiatement condamnées par les Etats-Unis, l’Union européenne et le Canada. Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a déploré les "tactiques brutales" de la police contre des "manifestants pacifiques". En réplique, la diplomatie russe a dénoncé "l’ingérence grossière des Etats-Unis dans ses affaires intérieures".
Pareillement, Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’Union européenne, a regretté les interpellations massives et "l’usage disproportionné de la force" contre les manifestants et les journalistes. Sur Twitter, il a annoncé que les gens doivent avoir la possibilité d’exercer le droit de manifester sans crainte de répression.
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