Le chercheur français Laurent Vinatier va rester en prison en Russie. Le tribunal Zamoskvoretski à Moscou a décidé de prolonger sa détention provisoire jusqu’au 21 février 2025.
Le procès de Laurent Vinatier qui devait s’ouvrir mardi 3 septembre en Russie a été ajourné au 16 septembre, rapporte TF1. La juge Natalia Tcheprassova, du tribunal Zamoskvoretski à Moscou, a annoncé que la détention provisoire du chercheur français a été prolongée jusqu’au 21 février 2025.
"Le tribunal estime qu’il est impossible d’entamer l’examen de l’affaire pénale. L’audience est reportée au 16 septembre à 14h", a-t-elle déclaré après avoir annoncé le prolongement de sa détention, selon la presse française.
Laurent Vinatier, 48 ans, est accusé de ne pas s’être enregistré auprès des autorités russes sous le label d’"agent de l’étranger" alors qu’il collectait des "informations dans le domaine des activités militaires". Pourtant, ces dernières pourraient être "utilisées contre la sécurité" de la Russie.
Dans cette affaire, il encourt jusqu’à cinq ans de prison. A noter qu’en juin, il a plaidé coupable en expliquant qu’il "a ignoré que la loi russe l’obligeait à faire cette déclaration".
En tant que chercheur spécialiste de l’espace postsoviétique, le quadragénaire a travaillé en Russie pour le Centre pour le dialogue humanitaire. Cette ONG suisse fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels.
Marié et père de quatre enfants, le Français a demandé à être assigné à résidence depuis le début de sa détention provisoire, assurant qu’il ne comptait pas fuir la Russie, mais la justice a rejeté toutes ses requêtes.
Cette affaire survient à un moment où les relations entre Moscou et Paris sont très tendues.
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