Le groupe paramilitaire Wagner dit avoir pris le contrôle de Rostov-sur-le-Don et semble marcher vers Moscou. Vladimir Poutine a réagi en dénonçant "une trahison et une menace mortelle".
La Russie fait face actuellement à une rébellion menée par le groupe paramilitaire Wagner. Dans une allocution télévisée samedi, Vladimir Poutine a haussé le ton alors que le groupe paramilitaire dit avoir pris le contrôle de Rostov-sur-le-Don et semble marcher vers Moscou.
En complet noir, l’air grave et le ton martial, le chef du Kremlin s’est adressé sans le nommer, à l’homme qui le défie en accusant "les traîtres" à la nation russe, promettant de les "punir".
Le président russe s’est dressé contre la "menace mortelle et le risque de guerre civile" par le chef du groupe paramilitaire Evguéni Prigojine. "C’est un coup de poignard dans le dos de notre pays et de notre peuple", a-t-il déclaré. Selon ses dires, ce à quoi ils font face, ce n’est rien d’autre qu’une trahison. "Une trahison provoquée par les ambitions démesurées et les intérêts personnels de Prigojine", a-t-il pointé.
Le parquet général russe a annoncé l’ouverture d’une enquête pour "mutinerie armée" à l’encontre du groupe entré en rébellion avec ses 25 000 hommes revendiqués.
A Moscou, les autorités ont renforcé les mesures de sécurité en instaurant le "régime d’opération antiterroriste". Cette décision a été prise après la menace lancée par Evguéni Prigojine dans un message audio sur Telegram : "On continue, on ira jusqu’au bout et nous détruirons tout ce qui sera mis sur notre route", a-t-il averti.
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