Toufik Doudou/AP/SIPA
Des dizaines de travailleurs étrangers ayant organisé une manifestation pour réclamer leurs salaires impayés ont été expulsés par le Qatar à moins de 3 mois du Mondial. C’est une ONG britannique qui a révélé l’information le lundi 22 août.
Alors que les autorités qataries ont confirmé la détention de manifestants, ils n’ont pas voulu dire si d’autres avaient été expulsés. Le 14 août dernier, une manifestation a réuni au moins 60 travailleurs, dont certains n’auraient pas été payés depuis 7 mois. Ils avaient bloqué la circulation devant l’entreprise Al Bandary à Doha, selon Equidem, organisation de conseil spécialisée dans les droits humains et les droits du travail, basée à Londres.
"Nous avons parlé à des travailleurs ayant manifesté et à l’un d’eux qui a été expulsé vers le Népal", a déclaré le directeur exécutif d’Equidem, Mustafa Qadri. "Nous avons confirmé qu’il était rentré chez lui, et que d’autres du Népal, du Bangladesh, d’Inde, d’Égypte et des Philippines ont également été expulsés", a-t-il continué dans des propos relayés par les médias français comme Le Figaro.
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Dimanche 21 août, le gouvernement du Qatar a affirmé qu’un "certain nombre de manifestants avaient été arrêtés pour avoir enfreint les lois sur la sécurité publique". Qu’une "minorité de personnes qui n’ont pas manifesté de manière pacifique et ont agi en violation des lois sur la sécurité publique risquent l’expulsion sur ordre de la justice".
Quant au ministère du Travail, il a assuré payer les salaires des travailleurs d’Al Bandary, précisant que "des mesures" avaient été prises vis-à-vis de la société… Une enquête pour non-paiement des salaires ayant été ouverte à son encontre.
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