C’est ce mercredi 10 août que débute à Pékin le procès en appel dans une affaire de harcèlement sexuel en Chine, considérée comme étant le premier dossier #MeToo du pays.
Zhou Xiaoxuan, âgée de 29 ans, avait accusé en 2018 Zhu Jun, présentateur vedette, de l’avoir forcée à l’embrasser et à le caresser alors qu’elle était stagiaire, 4 ans plus tôt, à CCTV. Au mois de septembre 2021, en première instance, un tribunal de Pékin avait rejeté la plainte de la jeune femme sous prétexte de manque de preuves. La situation a déclenché une vague de témoignages similaires sur les réseaux sociaux, comme c’était le cas au lancement du mouvement #MeToo pour dénoncer le harcèlement sexuel.
Zhou Xiaoxuan avait fait appel et son cas est examiné ce mercredi à Pékin. "Je me sens toujours un peu effrayée et déprimée", a-t-elle confié à avant l’audience, rapportent les médias français comme Le Figaro. "Le premier procès a été comme une deuxième blessure profonde", a déploré la jeune femme.
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Zhu Jun, pour sa part, n’a assisté à aucune des audiences. Il avait poursuivi Zhou Xiaoxuan pour diffamation, mais elle assure n’avoir eu aucune nouvelle concernant cela. La plaignante réclamait des excuses publiques ainsi que des dommages et intérêts de 50 000 yuans (7 200 €).
"La façon dont mon affaire s’est déroulée, c’était vraiment dur", a dit Zhou Xiaoxuan, craignant que "d’autres victimes n’aient peur de défendre leurs droits après avoir vu ce que j’ai vécu".
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