Nicolas de Rivière, ambassadeur français à l’ONU, a souligné lors d’une session mensuelle du Conseil de sécurité sur la Syrie que "la France ne reconnaîtra aucune validité aux élections prévues par le régime fin mai".
Les élections présidentielles en Syrie doivent se dérouler le 26 mai prochain. Hormis le président sortant Bachar al-Assad, qui devrait se présenter pour un quatrième mandat, la majorité des candidats sont inconnus. L’agence officielle Sana a annoncé que 51 personnes, dont sept femmes, ont déposé leur dossier de candidature. Les membres occidentaux du Conseil de sécurité de l’ONU, à savoir les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni en tête, ont rejeté mercredi 28 avril à l’avance le résultat du scrutin. "La France ne reconnaîtra aucune validité aux élections prévues par le régime fin mai", a souligné l’ambassadeur français à l’ONU Nicolas de Rivière lors d’une session mensuelle du Conseil de sécurité sur la Syrie sur le récit de Franceinfo.
Selon la loi électorale en vigueur en Syrie, les candidats doivent avoir vécu en Syrie pendant une période de 10 ans "de manière continue" lors du dépôt de candidature. Les personnalités exilées de l’opposition ne peuvent donc pas se présenter. Linda Thomas-Greenfield, ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU a alors déclaré que des mesures doivent être prises pour permettre la participation des réfugiés, des personnes déplacées et de la diaspora à toute élection dans le pays. De son côté, la diplomate britannique Sonia Farrey a indiqué que "des élections en l’absence d’un environnement sûr et neutre (...), mais manifestent plutôt un mépris pour le peuple syrien".
Vassily Nebenzia, ambassadeur de la Russie à l’ONU, n’a pas tardé à critiquer cette décision des membres occidentaux du Conseil de sécurité de l’ONU. Il a, en effet, dénoncé des "ingérences inadmissibles dans les affaires intérieures de la Syrie".
Lire toute l’actualité dans le monde