En raison des mesures sanitaires liées au nouveau coronavirus, la Kaaba, à la Grande Mosquée de la Mecque, est restée presque vide le premier jour du Ramadan.
Habituellement bondée de fidèles, la Kaaba était déserte au premier jour du Ramadan à cause du Covid-19. Le mois de jeûne sacré du Ramadan a commencé, vendredi 24 avril. En plein confinement, presque tous les pays du monde ont mis en place des mesures strictes comme la fermeture des mosquées, l’interdiction des rassemblements familiaux ou encore les couvre-feux.
Ce mois du Ramadan, synonyme de générosité, de partage et de rassemblements, s’annonce morose pour des milliers de fidèles venus du Moyen-Orient, d’Asie et d’Afrique du Nord. Les mosquées doivent changer leurs habitudes en raison des restrictions imposées par les pays.
Le roi Salmane a exprimé sa déception par l’absence de prières collectives. Toutefois, il a insisté sur la "protection de la vie et de la santé des peuples". Dans le royaume, les mesures de confinement sont strictes. En effet, les prières ont été suspendues dans les mosquées et la plupart des régions ont mis en place un couvre-feu.
Ce confinement strict affecte, par ailleurs, les plus défavorisés qui ne reçoivent pas la charité des associations ou des mosquées. "Les mosquées sont fermées et ceux qui nous aident normalement traversent aussi des difficultés", a déploré Salah Jibril, un chômeur palestinien de Gaza.
La Tunisie, l’Algérie ou encore la Libye ont également imposé des couvre-feux nocturnes. Toutefois, ils ont été allégés durant le Ramadan.
Le plus haut dignitaire religieux de l’État malaisien conservateur du Kelantan, Mohamad Shukri Mohamad, a choisi d’oublier les prières collectives et les repas en famille. "C’est la première fois de ma vie que je n’ai pas pu aller à la mosquée. Mais nous l’acceptons et nous nous conformons aux mesures de distanciation sociale pour protéger nos vies", a-t-il indiqué.
Pour sa part, le chef du Conseil des muftis de Russie, Ravil Gaïnoutdine, a appelé les fidèles à accepter ces conditions de restrictions comme un "test envoyé par Allah". Les autorités laïques ont incité les fidèles à ne pas observer le jeûne.
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