Les 20 millions d’habitants de New Delhi continuent d’être prisonniers d’un brouillard de pollution dantesque. Ce lundi, la pollution aux particules fines est 78 fois pire qu’à Paris.
Ecoles et chantiers ont fermé leurs portes ce lundi à New Delhi. Cette mesure a été prise à cause de la pollution atmosphérique qui emprisonne les habitants de la capitale indienne depuis neuf jours. A l’heure actuelle, la population continuait de tousser et se frottait les yeux. Une brume nauséabonde et écœurante s’est infiltrée dans les foyers, les bureaux, et même les galeries souterraines du métro. Résultat : les voies respiratoires et les poumons ont du mal à supporter ce pic de pollution. C’est pourquoi les autorités ont décrété une urgence de santé publique. "Il y a de la fumée partout et les gens, y compris les jeunes, les enfants et les personnes âgées, ont du mal à respirer", a confié le chef de l’exécutif local, Arvind Kejriwal, propos relayés par Le Huffington post. A long terme, les risques de maladies cardiovasculaires et de cancer des poumons sont à craindre.
Pour faire face à cette vague de pollution, le ministre indien de la Santé a conseillé dimanche aux Indiens de privilégier les carottes dans leurs assiettes. Le gouvernement a également partagé des masques de protection aux écoliers. Dans la foulée, la circulation alternée a été mise en place dans la ville depuis lundi et durera jusqu’au 15 novembre. Les véhicules ne peuvent rouler qu’un jour sur deux selon que leur plaque d’immatriculation finit par un chiffre pair ou impair.
À 10h locales ce lundi, l’ambassade américaine à New Delhi a enregistré une concentration de particules fines PM2,5 de 469 microgrammes par mètre cube d’air, soit 78 fois plus que celle relevée à Paris au même moment. Chaque année au début de l’hiver, l’air de New Delhi est irrespirable. Des facteurs naturels comme le froid, les vents faibles, additionnés aux facteurs humains (brûlis agricoles, émissions industrielles et automobiles) sont à l’origine de forte pollution atmosphérique.
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