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Au Liban, la pénurie de carburant complique le quotidien de la population. Dans une station-service de la banlieue de Beyrouth, il faut attendre plusieurs jours d’attente pour avoir un peu d’essence, dont le litre coûte jusqu’à 8 euros.
La double explosion survenue au port de Beyrouth en 2020 a complètement détruit une partie de la ville. Depuis, le Liban vit quotidiennement un calvaire. La pénurie de carburants complique la vie de la population.
La file d’attente est longue au niveau des stations-services. Il faut plusieurs jours pour avoir un peu d’essence. Lorsque le camion-citerne arrive, c’est "un peu d’espoir dans toute cette misère", selon Sally au magazine "13h15 le dimanche", note Franceinfo. Sa station va pouvoir "ouvrir deux jours pour deux à trois heures par jour". Les clients qui ont laissé leur numéro derrière le pare-brise de leur véhicule, garé depuis des jours, sont contactés un à un.
Au Liban, le prix de l’essence explose, atteignant parfois jusqu’à 8 euros le litre. Pour beaucoup, faire le plein est devenu un luxe inaccessible. Pour une seule livraison, il faut un grand nombre de grosses liasses de billets. "Il y a 300 millions (de livres libanaises) ! C’est beaucoup, c’est énorme", a confié Sally. Pourtant elle a affirmé qu’avant la crise, il ne fallait qu’une seule liasse de billets pour cette livraison. "C’est la preuve même de la crise économique. C’est l’inflation !"