Une récente étude menée par des chercheurs de l’Université de Stockholm a révélé que l’eau de pluie est désormais contaminée par des produits chimiques. Cette situation est valable partout dans le monde.
Le constat est sans appel. L’eau de pluie est impropre à la consommation partout dans le monde à cause de la présence de produits chimiques toxiques éternels (appelés PFAS) dépassant les seuils recommandés. Telle est la conclusion d’une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université de Stockholm et publiée dans la revue Environmental Science and Technology. "Il n’y a nulle part sur Terre où l’eau de pluie serait propre à la consommation, d’après les données que nous avons utilisées", a affirmé Ian Cousins, professeur à l’Université de Stockholm et principal auteur de l’étude, sur les propos repris par le Huffington post. Selon les scientifiques, cette situation concerne toutes les régions de la planète même les plus isolées.
Présents dans les emballages, les shampoings ou encore le maquillage, les PFAS se désintègrent de façon extrêmement lente. Ils se sont propagés dans notre environnement, y compris dans l’eau de pluie et l’air. Lorsqu’elles s’accumulent dans le corps, ces particules peuvent avoir des effets sur la fertilité et le développement du fœtus. Des risques accrus d’obésité ou de certains cancers (prostate, reins et testicules) ainsi qu’une hausse des niveaux de cholestérol ont été également cités. "On a rendu la planète inhospitalière à la vie humaine en la contaminant de manière irréversible, ce qui fait que plus rien n’est propre. Et au point que ce n’est pas assez propre pour être sûr. (..) Nous avons dépassé une limite planétaire", a déclaré Ian Cousins.
Malgré ce constat alarmant, le chercheur a rassuré que les niveaux de PFAS dans l’organisme des êtres humains ont diminué "de façon assez significative ces 20 dernières années" et que le niveau ambiant (des PFAS dans l’environnement) n’a pas changé au cours de ces 20 dernières années. Qui plus est, Ian Cousins ne s’inquiète pas trop de l’exposition quotidienne dans les montagnes, les cours d’eau ou la nourriture. "On ne peut pas y échapper… On va juste devoir vivre avec.", a-t-il lâché.
> A lire aussi : Jardin : cinq astuces pour récupérer l’eau de pluie