A la fin de son audience générale, mercredi 2 septembre, le pape François a indiqué que le Liban, dont la capitale a été en partie ravagée par deux explosions, est face à un "extrême danger".
Après la double explosion survenue au port de Beyrouth, une partie de la ville a été complètement détruite et beaucoup ont perdu leur maison. En colère contre le pouvoir, les Libanais ont manifesté pendant plusieurs jours, s’en prenant à l’ensemble du système en place. L’incompétence, la corruption et la négligence ont, selon eux, mené à cette tragédie. Le Liban vivait depuis longtemps dans une crise profonde, mais la situation s’est aggravée après les explosions du 4 août. Une grande partie de la population sombre dans une dépression collective.
Dans un long message consacré au pays, à la fin de son audience générale mercredi, le pape François a fait part de ses pensées au Liban et sa population. Estimant que le pays est face à un "extrême danger", le pontife argentin a indiqué que cette nation "ne peut pas être abandonnée dans sa solitude". "Le Liban représente plus qu’un Etat, le Liban est un message de liberté et un exemple de pluralisme" et "pour le bien du pays mais aussi du monde, nous ne pouvons pas permettre que ce patrimoine soit perdu", selon le Saint-Père.
Le pape François a appelé les croyants dans le monde entier à "une journée universelle de prière et de jeûne pour le Liban, vendredi prochain, le 4 septembre". Il a affirmé qu’il enverra dans le pays son bras droit et Secrétaire d’Etat, le cardinal Pietro Parolin, pour cette prière. "Les Libanais ont conservé leur foi en Dieu et démontré la capacité de faire de leur terre un lieu de tolérance, de respect, de cohabitation, unique dans la région", durant les périodes les plus difficiles de leur histoire, a loué le Pape. Il estime que le pays devrait être soutenu. Pour terminer, le souverain pontife a adressé un message d’encouragement aux Libanais.