Quelque 100 000 documents piratés et attribués à la police chinoise, jettent une lumière crue sur la situation des musulmans ouïghours au Xinjiang.
Un groupe de 14 médias internationaux, dont le quotidien français Le Monde a publié les documents. Quelque 100 000 documents piratés et attribués à la police chinoise constituent une preuve supplémentaire de la répression subie par les musulmans ouïghours au Xinjiang. Les fichiers récoltés ont fuité à partir des ordinateurs du Bureau de la sécurité publique (BSP) chinoise de deux districts de la province du Xinjiang (Shufu, Tekes). Ils comportent des fiches d’identité, registres, notes, photos, briefings et rapports de travail. Ces documents ont été publiés au moment de la visite de la responsable de l’Onu aux droits de l’Homme Michelle Bachelet dans le Xinjiang, la province du nord-est de la Chine.
Ces milliers fichiers de police connus sous le nom de "Xinjiang Police Files" datent de 2000 à 2018. Les documents ont été remis par une source anonyme au chercheur allemand Adrian Zenz, le premier à avoir accusé le régime chinois d’avoir interné plus d’un million d’Ouïghours dans des centres de rééducation politique. Après les avoir authentifiés et décortiqués, il les a livrés au Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ). Pékin a toujours démenti les faits en affirmant que ces sites sont des "centres de formation professionnelle" de déradicalisation des personnes tentées par l’islamisme ou le séparatisme les attentats qui ont ensanglanté la région.
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BREAKING : huge trove of files obtained by hacking into Xinjiang police / re-education camp computers contain first-ever image material from inside camps, reveal Chen Quanguo issuing shoot-to-kill orders, Xi Jinping demanding new camps because existing ones are overcrowded. 🧵 pic.twitter.com/6K19Wxf0Lx
— Adrian Zenz (@adrianzenz) May 24, 2022