KCNA, USA TODAY via Imagn Conten/SIPA
Le Conseil de sécurité des Nations unies a dénoncé que Pyongyang a violé les sanctions internationales, imposées en raison du développement du nucléaire.
Pour contraindre la Corée du Nord à renoncer au nucléaire, le Conseil de sécurité de l’ONU a imposé des sanctions internationales. Depuis 2017, les importations de produits pétroliers sont limitées, mais aussi les exportations du charbon, poisson ou textile, sont interdites. Par ailleurs, ses ressortissants ne pourront pas travailler à l’étranger, rappelle La Libre.be.
Pourtant, les Nations unies ont indiqué, lundi 28 septembre, que le pays ne cesse de violer ces sanctions, de plus, Pyongyang est parvenu à continuer de développer ses arsenaux nucléaires et balistiques, selon les experts. Le régime nord-coréen multiplie aussi les réunions au sommet avec les présidents américain et sud-coréen Donald Trump et Moon Jae-in.
Dans son rapport, le Conseil de sécurité a affirmé qu’au cours des cinq premiers mois de l’année, la Corée du Nord a déjà dépassé son quota annuel d’importation de produits pétroliers raffinés, qui est de 500 000 barils. Il a confirmé que les livraisons ont largement dépassé le plafond autorisé en fondant cette affirmation sur "des photographies, des données et des calculs", note le quotidien.
"Pour importer illégalement du pétrole, des bateaux de la République populaire et démocratique de Corée et des navires, battant pavillon étranger poursuivent leurs pratiques de contournement", a accusé l’ONU. Toutefois, l’organisation internationale n’a pas précisé quel pays est à l’origine des exportations illégales vers la Corée du Nord. Elle a toutefois détaillé que ces cargaisons contiennent aussi des voitures de luxe et de l’alcool.
La Corée du Nord viole également les sanctions sur les exportations maritimes illégales de charbon, bien que celles-ci aient été temporairement suspendues entre fin janvier et début mars 2020.
Les experts du Conseil de sécurité ont, par ailleurs, dénoncé le fait que des ressortissants nord-coréens travaillent à l’étranger. Ils ont cité le cas du transfert du footballeur nord-coréen Han Kwang Song de la Juventus vers le club qatari d’Al-Duhail.
"Bien que le panel ait immédiatement contacté les autorités italiennes et au sujet de ce transfert, celui-ci n’a pas été annulé", a indiqué le rapport. L’ONU a pourtant demandé aux Etats membres de renvoyer chez eux les Nord-Coréens travaillant à l’étranger et que la date butoir remonte à décembre 2019.
Face à toutes ces accusations, la Chine et la Russie, deux alliés clés de Pyongyang ont balayé ces conclusions en affirmant qu’elles sont fondées "sur des hypothèses et des estimations".
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