Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dit redouter une situation similaire à l’Afghanistan au Sahel. Il réclame ainsi un renforcement des "mécanismes de sécurité" dans la région.
Quelques semaines après le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a indiqué craindre que cette situation ne donne des idées à des groupes armés jihadistes au Sahel.
"Au Sahel, je crains l’impact psychologique et réel de ce qui s’est passé en Afghanistan", a-t-il annoncé au micro de l’Agence France Presse, citée par la chaîne LCI. Selon ses dires, les groupes terroristes dans cette région, peuvent se sentir enthousiasmés avec ce qui s’est passé en Afghanistan. De ce fait, ils peuvent selon lui, avoir des ambitions au-delà de ce qu’ils pensaient il y a quelques mois.
Le patron des Nations unies s’inquiète également des groupes fanatisés, disponibles pour tout faire, avec une idéologie, où la mort, par exemple, est désirable. "Et on voit des armées qui se désintègrent face à eux", a-t-il précisé. Il a indiqué que ce danger est réel et il faut penser sérieusement à ses implications sur la menace terroriste et à la façon dont la communauté internationale doit s’organiser face à cette menace.
Depuis plusieurs années, Antonio Guterres tente d’attribuer à la force G5 Sahel un mandat fort de l’ONU, accompagné d’un financement collectif de l’Organisation.
Les Etats-Unis, premier contributeur financier aux Nations Unies, refusent jusqu’ici l’approche très défendue par la France. Ils craignent que la force de casques bleus, déployée au Mali ne perde sa neutralité. "Il faut que ce blocage se termine. C’est absolument essentiel", a-t-il toutefois demandé.
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