La scientifique en chef de l’Organisation mondiale de la Santé a indiqué, samedi 8 mai, que le variant du coronavirus découvert en Inde présente des caractéristiques qui pourraient rendre les vaccins moins efficaces. Cela contribue à la l’accélération de l’épidémie dans ce pays du sud de l’Asie.
L’Inde a rapporté, pour la première fois, samedi 8 mai, plus de 400 000 nouvelles contaminations au coronavirus et plus de 4 000 décès liés à ce virus. Les experts estiment pourtant que ces chiffres sont sous-évalués. Selon la scientifique en chef de l’Organisation mondiale de la Santé, le variant B.1.617, identifié pour la première fois dans le pays, est un facteur de l’accélération hors contrôle de l’épidémie sur le territoire.
L’OMS estime que le variant indien est plus dangereux que la version originelle du virus. Cela est dû à sa grande contagiosité, sa capacité à surmonter les défenses que procure la vaccination. Le variant B.1.617 "présente des mutations qui augmentent les transmissions, qui peuvent aussi potentiellement le rendre résistant aux anticorps qui se sont développés grâce à la vaccination ", a expliqué Soumya Swaminathan, rapportent les médias citant l’AFP.
En effet, "plus le virus se réplique, se diffuse et se transmet, plus le risque de mutations et d’adaptation augmente", selon la scientifique en chef de l’Organisation mondiale de la Santé. Elle a prévenu que lorsque les variants mutent beaucoup, ils peuvent devenir plus résistants aux vaccins développés à ce jour. Soumya Swaminathan évoque alors un problème qui touchera le monde entier.