Inquiets, les chefs de la diplomatie de l’Union européenne, de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni ont appelé Téhéran à "revenir sur sa décision" de franchir le seuil imposé par l’accord international de 2015 sur ses réserves d’uranium enrichi.
En signant l’accord sur le nucléaire de mai 2018, Téhéran s’était engagé à ne pas chercher à acquérir la bombe atomique. Il avait accepté de diminuer son programme nucléaire de façon draconienne en échange de la levée des mesures internationales asphyxiant son économie. Mais la décision du président des Etats-Unis de se retirer de l’accord a engendré le rétablissement des sanctions américaines, entraînant l’isolation de l’Iran du système financier international et la perte de presque la totalité de ses acheteurs de pétrole.
L’Iran a alors menacé de violer d’autres dispositions de l’accord, de reprendre des activités d’enrichissement d’uranium à un taux supérieur à la limite autorisé par l’accord, si les autres Etats encore parties (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie) ne l’aident pas à passer outre les sanctions américaines.
D’après le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, cité par le quotidien 20 Minutes, lundi 1er juillet, Téhéran aurait dépassé le seuil de ses réserves d’uranium enrichi imposé par l’accord international de 2015 sur son programme nucléaire.
Mardi soir, les chefs de la diplomatie de l’UE (Federica Mogherini), de la France (Jean-Yves Le Drian), de l’Allemagne (Heiko Maas) et du Royaume-Uni (Jeremy Hunt ) se sont dits "extrêmement inquiets". Dans un communiqué commun diffusé à Bruxelles, ils ont appelé l’Iran à revenir sur sa décision et "à s’abstenir de prendre de nouvelles mesures qui affaibliraient" l’accord de 2015. Les quatre responsables regrettent cette décision qui remettrait en question un engagement important pour "la non-prolifération nucléaire".
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