L’accord signé entre Téhéran et les grandes puissances concernant le nucléaire prévoyait un seuil de 3,67%, bien loin des 60%.
Mardi 24 novembre, l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) a confirmé que l’Iran a commencé à produire de l’uranium enrichi à 60% dans son usine de Fordo. A noter que depuis avril 2021, Téhéran a déjà entamé sa production à Natanz (centre), se rapprochant des 90% nécessaires pour fabriquer une bombe atomique.
Selon le journal Le Figaro, il s’agit d’une nouvelle entorse aux engagements de l’Iran, puisqu’un accord a été signé entre ce pays et les grandes puissances en 2015. Ce texte prévoit un seuil de 3,67%, bien loin des 60%. Par ailleurs, l’Iran a accepté de geler ses activités d’enrichissement à Fordo, une usine souterraine, située à 180 kilomètres au sud de Téhéran. Cependant, elle a été remise en service en 2019 avant d’être modifiée récemment pour obtenir une meilleure efficacité.
La confirmation de l’AIEA inquiète les grandes puissances. John Kirby, un porte-parole de la Maison Blanche a exprimé "la profonde préoccupation des Etats-Unis face à la progression du programme nucléaire iranien".
De leur côté, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont réagi dans une déclaration commune. Ils ont condamné l’extension qui "vide l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 de son contenu".
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