Sur Twitter, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a annoncé que les restes de l’accord sur le nucléaire ont été vendus par la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Jeudi 16 janvier, l’Iran a accusé les trois pays européens qui ont signé l’accord sur le nucléaire iranien, conclu à Vienne en 2015. En effet, sur Twitter, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, a écrit que Paris, Londres et Berlin "ont vendu les restes de (l’accord) pour éviter de nouveaux droits de douane de Trump".
Le chef de la diplomatie iranienne a ainsi, repris une information diffusée par Washington Post. Dans son article, ce quotidien a affirmé que Donald Trump a secrètement menacé les européens, d’imposer des droits de douane de 25 % sur les automobiles européennes, s’ils n’actionnaient pas le mécanisme de règlement des différends (MRD) de l’accord de Vienne.
Depuis le retrait des Américains en 2018 et le rétablissement des sanctions économiques punitives contre Téhéran, ce pacte passé entre l’Iran et le groupe 5+1 risque d’être rompu. Car, depuis mai 2019, la République Islamique a franchi de bons nombres de points clés de cet accord.
Pourtant, afin d’essayer de contraindre Téhéran à revenir à l’application totale de ce texte, Paris, Londres et Berlin ont annoncé avoir déclenché le MRD, mardi 14 janvier.
D’après Washington Post, l’un des trois pays, a qualifié de "chantage" la "menace secrète" récemment adressée par le gouvernement Trump aux Européens.
Face à cette prise de décision, Mohammad Javad Zarif a annoncé "cela ne marchera pas, mes amis. Cela ne fera qu’exciter l’appétit de M. Trump. Si vous voulez vendre votre intégrité, allez-y. Mais ne vous parez PAS de grands principes moraux ou légaux", a-t-il poursuivi.
Rappelons que le MRD pourrait mener à terme au rétablissement de sanctions de l’ONU contre l’Iran. Ce dernier a déjà prévenu que cela signerait la mort pure et simple de l’accord.
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