Le PDG de Renault, Carlos Ghosn fait l’objet de deux nouvelles inculpations notamment pour abus de confiance et revenus minorés.
En détention au Japon depuis qu’il a été arrêté en novembre, le PDG de Renault est de nouveau mis en examen. Carlos Ghosn fait l’objet de deux nouvelles inculpations, ce vendredi. Le parquet japonais le poursuit pour abus de confiance et pour avoir minoré ses revenus dans des rapports boursiers de Nissan entre 2015 et 2018. Ses avocats ont immédiatement déposé une demande de libération sous caution. De son côté, son bras droit Greg Kelly a été également inculpé pour le deuxième revenu de même que le constructeur d’automobiles nippon. Le premier a été toutefois relâché sous caution le 25 décembre. Ces trois protagonistes étaient déjà mis en examen, le 10 décembre, pour déclaration des rétributions amoindries sur les cinq années précédentes.
Carlos Ghosn est actuellement dans un centre de détention du nord de Tokyo depuis qu’il a été arrêté le 19 novembre dernier. Alors que le dirigeant de 64 souffrait mercredi soir d’une forte fièvre, les enquêteurs devaient suspendre les interrogatoires. Son état de santé inquiète beaucoup sa femme Carole Ghosn qui est sortie de son mutisme. Dans un communiqué jeudi repris par Europe1, elle a déploré "les dures conditions de détention et un traitement injuste". "Nous sommes anxieux", a-t-elle lâché.
Le parquet a encore le pouvoir d’infliger un quatrième motif d’arrestation à l’égard de Carlos Ghosn en dehors de ces nouvelles mises en examen. Un replacement en garde à vue s’en suivrait alors pour une durée de 48 heures, extensible deux fois dix jours sauf si le tribunal donne son accord. Toujours est-il qu’une libération imminente semble actuellement peu probable.
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