Malgré les décisions de la justice et les protestations des opposants, les rituels de sacrifices massifs d’animaux ont commencé dans le village népalais de Bariyarpur.
Une cérémonie religieuse, célébrant une déesse hindoue, se tient tous les cinq ans, dans le village de Bariyarpur (Népal). Pendant 2 jours, des milliers d’animaux devraient être sacrifiés lors des rituels organisés par des fidèles hindous, rapporte l’Observateur. Malgré les décisions de justice et les appels d’opposants à cette pratique, la cérémonie a commencé, mardi 3 décembre.
D’après les informations, une odeur de viande fraîche flottait dans l’air et des mares de sang jonchaient le sol de la localité. Tout cela prouve l’ampleur de ce rituel considéré comme la plus grande cérémonie de sacrifice d’animaux au monde.
Effectivement, en 2014, près de 200 000 bêtes, allant de la chèvre au rat, avaient ainsi été sacrifiées lors de la précédente Fête de Gadhimai.
Pour cette année, la cérémonie a commencé aux premières heures. D’importantes mesures de sécurité ont été déployées par les responsables. Plusieurs animaux comme des chèvres, rats, poulets, cochons, pigeons, ont été sacrifiés et un chaman a fait une offrande de sang depuis cinq points du corps de l’animal tué. Par la suite, quelque deux cents bouchers se sont dirigés dans un endroit plus grand. Munis d’épées et de couteaux, ils étaient venus pour sacrifier plusieurs milliers de buffles.
Birendra Prasad Yadav, un organisateur, a expliqué qu’ils ont tenté de ne pas soutenir cette cérémonie rituelle, "mais les gens conservent leur foi dans les traditions et ils sont venus avec leurs offrandes".
Pour assister à ces rituels, des milliers de pèlerins sont venus d’Inde, mais aussi du Népal. Ils ont dormi en plein air depuis plusieurs jours et ont prié. "Je crois en la déesse. Ma mère lui a demandé que mon fils soit en bonne santé", a confié Rajesh Kumar Das, 30 ans, en tenant une chèvre.
Selon leur coutume, les pèlerins ont le choix soit de cuire les restes des animaux soit de les laisser aux organisateurs qui les enterreront.
Toutefois, les défenseurs de la cause animale ont considéré que les campagnes de sensibilisation ont apporté leur fruit, car une baisse du nombre des bêtes sacrifiées a été, tout de même, constatée. "Le comité du temple (de la déesse) aurait été ébranlé par des campagnes tout comme le gouvernement. Le nombre des bêtes sacrifiées décroît régulièrement", assure Amruta Ubale, de ’Animal Equality India’.
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