Samedi 27 juillet, la police russe a arrêté plus de 1 000 manifestants venus nombreux pour réclamer des élections libres.
Pour la deuxième fois, samedi 27 juillet, l’opposition a organisé un rassemblement devant la mairie de Moscou pour réclamer des élections libres. Seulement, pour cette fois-ci, les forces de l’ordre n’ont laissé aucune chance aux participants de cette manifestation non autorisée.
Les protestataires étaient venus nombreux malgré le durcissement de la répression contre l’opposition ces derniers jours. Ils affluaient sur la principale artère de Moscou, l’avenue Tverskaïa et ont crié "honte" ou "nous voulons des élections libres".
Ils ont, en effet, dénoncé le rejet des candidatures indépendantes pour les élections locales du 8 septembre qui s’annoncent difficiles pour les candidats soutenant le pouvoir. Mais les militaires les ont repoussés vers les ruelles alentour.
D’après les informations de la chaîne Europe 1, ce samedi, la police russe a arrêté 1 074 manifestants. Parmi eux figurent les principaux leaders de l’opposition tels Ilia Iachine, Lioubov Sobol ou Dmitri Goudkov, comme le rapporte le journal Le Figaro. D’ailleurs, vendredi 26 juillet, ce dernier a affirmé que l’enjeu dépassait les élections locales. "Il s’agit de savoir si, dans la Russie d’aujourd’hui, il est possible de faire légalement de la politique", a-t-il annoncé.
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Effectivement, en raison de vices dans la collecte des signatures nécessaires pour se présenter, l’enregistrement d’une soixantaine de candidats aux élections du Parlement de Moscou a été rejeté. Des participants indépendants ont dénoncé des irrégularités fabriquées, selon eux, de toutes pièces. Ils ont accusé le maire loyal au pouvoir, Sergueï Sobianine, de vouloir étouffer l’opposition.
Par ailleurs, les domiciles et permanences de plusieurs candidats exclus avaient été perquisitionnés bien avant cette manifestation. Et mercredi dernier, l’opposant numéro un au Kremlin, Alexeï Navalny, avait été accusé d’infractions "aux règles des manifestations". Il a été renvoyé en prison 30 jours. Avant cette manifestation de samedi, d’ailleurs, les forces de l’ordre ont publié une mise en garde aux citoyens. Mais également, elles ont proposé aux journalistes couvrant l’événement de transmettre leurs identités, augurant de nombreuses arrestations.
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