Alors que l’armée israélienne n’a pas revendiqué la frappe ayant tué le numéro deux du Hamas, le chef du puissant Hezbollah pro-iranien a prévenu que sa formation se battrait "sans limites" si Israël déclarait la guerre au Liban.
Sa mise en garde est sortie 24 heures après la mort de Saleh al-Arouri, numéro deux du Hamas dans la banlieue de Beyrouth. Au lendemain de la frappe, le chef du puissant Hezbollah pro-iranien a prévenu que sa formation se battrait "sans limites" dans le cas où Israël déclarait la guerre au Liban. "Pour le moment, nous combattons sur le front de façon calculée (...), mais si l’ennemi pense lancer une guerre contre le Liban, nous combattrons sans limites, sans restrictions, sans frontières (...)", a déclaré Hassan Nasrallah en ajoutant qu’ils ne craignaient pas la guerre.
Dans son discours retransmis en direct à la télévision, Hassan Nasrallah a qualifié l’assassinat du responsable du Hamas, son allié, de "crime dangereux". Il a d’ailleurs assuré que cet acte "ne resterait pas impuni", rapporte Europe1. L’armée israélienne n’a pas revendiqué la frappe, mais elle a affirmé mercredi qu’elle se préparait à "tout scénario". Depuis le 8 octobre, au lendemain du début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, des attaques quotidiennes sont menées par le Hezbollah contre Israël depuis le sud du Liban. Des positions militaires proches de la frontière sont les premières cibles. Depuis le début des violences transfrontalières, 170 décès ont été recensés au Liban, dont plus de 120 combattants du Hezbollah. Plus de 20 civils ont été également tués parmi lesquels trois journalistes.