L’homme, ayant présenté un passeport au nom de Khalid Alotaibi, est un ancien membre de la Garde royale d’Arabie Saoudite. Il a été arrêté par la police aux frontières alors qu’il allait s’envoler pour Ryad.
L’affaire de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi a connu un avancement. Un homme âgé de 33 ans a été interpellé en France mardi 7 décembre à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. D’après Franceinfo citant une information de RTL, l’homme ayant présenté un passeport au nom de Khalid Alotaibi est un ancien membre de la Garde royale d’Arabie Saoudite. Son arrestation par la police aux frontières a eu lieu alors qu’il devait prendre un vol en direction de Ryad. Ce suspect a fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la Turquie et a été recherché par Interpol.
Khalid Alotaibi est suspecté d’être un des membres présumés du commando ayant tué le journaliste saoudien au consulat d’Arabie Saoudite à Istanbul, en Turquie, le 2 octobre 2018. Le jeune homme a été placé en rétention judiciaire mardi soir dans l’attente de la décision du parquet. Dans la foulée, des vérifications étaient menées afin de s’assurer de son identité. Dans un message posté sur Twitter, l’ambassade d’Arabie Saoudite a assuré mardi que l’interpellé n’avait aucun lien avec l’assassinat de Jamal Khashoggi. "L’ambassade du Royaume d’Arabie Saoudite à Paris tient à préciser que les informations diffusées dans les médias, concernant l’arrestation d’un citoyen saoudien suspecté dans le cadre de l’affaire Khashoggi, sont inexactes", poursuit le message de l’ambassade, qui demande sa libération immédiate.
Jamal Khashoggi, résident aux Etats-Unis et chroniqueur du quotidien Washington Post, a été tué le 2 octobre 2018 dans le consulat d’Arabie Saoudite à Istanbul en Turquie. Les présumés auteurs de son assassinat sont une équipe d’agents venus d’Arabie Saoudite. De son côté, Ryad a affirmé que ce sont des agents saoudiens ayant agi seuls qui ont commis l’acte. Un rapport des services de renseignement américains accuse pourtant le prince héritier Mohammed ben Salmane de l’avoir "validé". Ce que l’Arabie Saoudite conteste avec fermeté.
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