Les services de renseignements américains ont publié vendredi dans un rapport la liste d’une vingtaine de personnes impliquées dans le meurtre de Jamal Khashoggi, dont l’ex-numéro deux du renseignement saoudien Ahmed al-Assiri, proche du prince héritier d’Arabie saoudite.
Dans un rapport rendu public vendredi, les Etats-Unis ont accusé vendredi le prince héritier d’Arabie Saoudite d’avoir "validé" l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. "Le prince héritier d’Arabie Saoudite Mohammed ben Salmane a validé une opération à Istanbul, en Turquie, pour capturer ou tuer le journaliste saoudien Jamal Khashoggi", ont écrit les services de renseignement sur les propos relayés par BFMTV. Selon la même source, le prince saoudien estimait que le journaliste saoudien représentait une menace pour le royaume et qu’il soutenait le recours à des mesures violentes pour le faire taire si cela était indispensable.
Malgré cette accusation, les Etats-Unis n’ont pas sanctionné le prince héritier d’Arabie Saoudite afin d’éviter une crise ouverte avec cet allié-clé. Washington ne punit pas les dirigeants de pays amis, a expliqué un haut responsable gouvernemental des Etats-Unis. "L’objectif est un recalibrage" des relations, "pas une rupture", a-t-il ajouté. Le prince surnommé MBS avait un "contrôle absolu" des services de renseignement et de sécurité. Sans son accord, une telle opération est donc improbable. Le renseignement américain a dévoilé une liste d’une vingtaine de personnes mêlées dans l’opération. Parmi elles figure l’ex-numéro deux du renseignement saoudien Ahmed al-Assiri, proche de MBS. L’ex-conseiller du prince Saoud al-Qahtani, tous deux blanchis par la justice de leur pays, figurait également sur la liste.
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