Ce mercredi 30 mars, une maternité de la ville de Marioupol a été évacuée de force vers la Russie. Un fait dénoncé par la mairie.
La mairie de Marioupol a dénoncé, ce mercredi 30 mars, l’évacuation forcée d’une maternité vers la Russie. "Plus de 70 personnes, des femmes et du personnel médical, ont été emmenées de force par les occupants de la maternité N°2 du district de la rive gauche", a affirmé la mairie sur Telegram.
Selon la municipalité, plus de 20 000 habitants de Marioupol ont été évacués en Russie contre leur volonté. Les autorités russes auraient confisqué leurs papiers avant de les rediriger vers des villes éloignées en Russie. Comme le relate Le Figaro, ces informations restent invérifiables.
Le 9 mars dernier, l’armée russe avait bombardé une autre maternité et un hôpital pédiatrique de cette ville assiégée dans le sud-est de l’Ukraine. Un bombardement qui a suscité l’indignation de la communauté internationale. Dans cette frappe, au moins trois personnes ont été tuées, dont un enfant.
D’après le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, le bâtiment de cette maternité servait en réalité de base à un bataillon nationaliste ukrainien. "Cette maternité a été reprise depuis longtemps par le bataillon Azov et d’autres radicaux, et toutes les femmes en couches, toutes les infirmières et tout le personnel de soutien ont été mis à la porte", avait-il déclaré.
Mardi 29 mars, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que les attaques russes contre Marioupol étaient un crime contre l’humanité. De son côté, la présidence française a annoncé que les conditions ne sont pas réunies pour lancer une opération humanitaire au secours des habitants de Marioupol.
Selon des témoignages, environ 160 000 civils restent toujours coincés à Marioupol. Manquant de nourriture et d’eau, ils sont confrontés à une catastrophe humanitaire.
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