Depuis le décès de Mahsa Amini, les protestations vont en crescendo en Iran.
Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans, a été interpellée par la police pour non-respect du code vestimentaire de la République islamique. Trois jours plus tard, elle décède. Depuis, les manifestations ne cessent pas en Iran.
Dans la soirée de samedi 24 septembre, de nouvelles manifestations ont eu lieu se soldant par le décès de 41 personnes et l’arrestation de centaines d’autres.
En Iran, le règlement est strict pour les femmes. Elles doivent, en effet, se couvrir les cheveux et le corps jusqu’en dessous des genoux. Par ailleurs, elles ne doivent pas porter des pantalons serrés ou des jeans troués.
Ces derniers jours pourtant, des images ont montré des Iraniennes brûlant leur foulard. Une vidéo virale montrait une femme marchant la tête découverte et agitant son voile en pleine rue à Téhéran pour mépriser les strictes règles vestimentaires de l’Iran.
Depuis plusieurs jours, les femmes iraniennes nous offrent des images absolument magnifiques. Comme cette femme ce soir à Téhéran, elles sont courageuses et héroïques, elles veulent vivre libres ! #Iran #MahsaAmini pic.twitter.com/zwbgnz7JH0
— Farid Vahid (@FaridVahiid) September 23, 2022
Samedi, le parti réformateur de l’"Union du peuple de l’Iran islamique" a exhorté l’État à annuler l’obligation du port du voile et à libérer toutes les personnes interpellées.
De son côté, le président ultraconservateur Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l’ordre d’agir "fermement" contre les manifestants. Dès le début de la soirée de samedi, des témoins ont observé un important déploiement des forces de l’ordre à un carrefour du nord de Téhéran.
Alors que la télévision d’État a donné un nouveau bilan de 41 morts, l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, a fait état d’au moins 54 morts. Amnesty International accuse, pour sa part, les forces de sécurité de tirer "délibérément (...) à balles réelles sur des manifestants". Elle a ainsi appelé à une action internationale urgente pour mettre fin à cette répression.
> A lire aussi : L’ambassade d’Iran en Grèce visée par un jet de cocktail Molotov