Christine Schraner Burgener, émissaire de l’ONU, a lancé un appel à la communauté internationale pour s’unir en solidarité avec le peuple birman après les manifestations meurtrières dimanche contre le coup d’Etat militaire.
La Birmanie a traversé un week-end sanglant après le décès d’au moins 18 personnes dimanche dans des manifestations contre le coup d’Etat militaire. Dans un communiqué, l’émissaire de l’ONU, Christine Schraner Burgener a "vigoureusement" dénoncé "un bain de sang". La diplomate n’a pas tardé à d’adresser à la communauté internationale, et notamment les acteurs régionaux, pour s’unir en solidarité avec le peuple birman et ses aspirations démocratiques. Elle a affirmé qu’elle restait "en contact étroit" avec les dirigeants régionaux et les membres du Conseil de sécurité, rapporte 20 Minutes. Dans la foulée, elle comptait sur leur soutien continu à ses efforts pour un retour au calme dans le pays.
Christine Schraner Burgener affirme avoir reçu personnellement des comptes-rendus bouleversants sur des meurtres, des violences contre les manifestants, et la torture de prisonniers pendant le week-end. Les informations émanaient de ses contacts en Birmanie. Selon ses explications, les militaires défient les appels internationaux à la retenue. L’émissaire de l’ONU estime que ces brutalités constituaient une entrave à toute perspective de paix et de stabilité dans le pays.
La situation en Birmanie est passée de mal en pis depuis que les militaires ont renversé le gouvernement civil de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) d’Aung San Suu Kyi. Le pays est devenu le théâtre quotidien de manifestations pour réclamer le retour de la démocratie et la libération de la lauréate du Nobel de la paix emprisonnée depuis.
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