Un futur "Centre national de réintégration" ouvrira prochainement aux Maldives et comptera une centaine de places. Ce projet fait suite à une hausse des cas de radicalisation religieuse dans l’archipel.
Le premier centre de déradicalisation des Maldives ouvrira bientôt ses portes. Le futur "Centre national de réintégration" pourra accueillir une centaine de personnes. Cet établissement permettra de faire face à une hausse des cas de radicalisation religieuse, car 173 Maldiviens ont rejoint les rangs de l’Etat islamique. Le pays qui compte une population totale de 393 000 personnes envisage également de réintégrer à la société ceux qui ont été capturés. Outre les djihadistes, l’endroit pourrait héberger des Maldiviens radicalisés. Par ailleurs, la police maldivienne surveille actuellement les 1 400 personnes radicalisées et identifiées dans tout l’archipel. Considérés comme des extrémistes, ils peuvent passer à l’acte.
Le "Centre national de réintégration" se trouve à deux pas de l’un des spots de surfs les plus réputés des Maldives. Les hauts murs de l’établissement sont déjà surplombés de barbelés. Interrogés sur l’arrivée prochaine de djihadistes rapatriés de Syrie, les riverains ne semblent pas inquiets. "Non, je n’ai pas peur. Puisqu’il y a la prison ici, il y a beaucoup de sécurité sur l’île donc il n’y a pas de menace", a confié Ali, 50 ans, sur le récit d’Europe1. Toujours est-il que le président maldivien doit encore valider le programme de déradicalisation et de réinsertion ces prochains jours. Selon la même source, les premiers occupants devraient arriver avant le mois d’août.
D’après le directeur de ce centre, les hommes et les femmes ne seront pas hébergés dans une même pièce. Ils bénéficieront d’une aide de psychologues, d’enseignants et de travailleurs sociaux pendant un an. Le futur responsable du centre a souligné que le principe essentiel, c’est qu’à la sortie du centre, ils puissent exercer un emploi en fonction de leur préférence. "S’ils sont engagés dans la société, ça leur fait une occupation dans la vie, et ainsi, d’autres personnes ne peuvent plus les influencer", a-t-il ajouté.
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