Au lendemain de l’écrasante victoire de son parti aux législatives, l’ex-président des Maldives, Mohamed Nasheed, a promis de nombreuses réformes et la fin de la corruption.
Le Parti démocratique maldivien (PDM) a obtenu 68 sièges sur 87 (plus de 3/4 des sièges) au Parlement des Maldives, un archipel touristique de l’océan Indien. Face à cette victoire sensationnelle, l’ancien président (2008 à 2012), Mohamed Nasheed, s’est engagé à profiter du succès de sa formation pour mettre en place une nouvelle ère de démocratie et de stabilité.
Les Maldives ont vécu plusieurs années de crises politiques, de corruptions et d’autoritarisme au sein du système judiciaire et du gouvernement, relate Le Monde. "Notre premier devoir est d’apporter la paix au gouvernement", a-t-il déclaré devant ses partisans réunis à Malé, la capitale.
Le Parti progressiste des Maldives (PPM) du président sortant, Abdulla Yameen, (2013-2018) n’a obtenu que quatre sièges. D’ailleurs, la victoire du PDM représente un désaveu pour l’ex-homme fort des Maldives, accusé de blanchiment d’argent et de détournement de fonds.
L’ancien président Mohamed Nasheed avait de nombreuses fois été emprisonné, avant d’être obligé à s’exiler au Sri Lanka et en Grande-Bretagne. Il est revenu dans son pays au mois de novembre 2018, quelques mois après la victoire de son adjoint, Ibrahim Mohamed Solih, à la présidentielle. "Le Parlement que vous avez élu aujourd’hui est intègre", a précisé Mohamed Nasheed, élu également député.
L’ancien président a également indiqué que le régime deviendrait une démocratie parlementaire. C’est-à-dire qu’il y aura suppression du système présidentiel en vigueur depuis 2008, fin du règne du dictateur Maumoon Abdul Gayoom, le demi-frère d’Abdulla Yameen. Quand ce dernier était au pouvoir, il a dirigé les Maldives d’une main de fer, en emprisonnant ou forçant à l’exil ses opposants. Il a également fait pression sur la presse et la société civile.
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