Liban : nomination de Moustapha Adib en tant que nouveau Premier ministre

Le plus de voix

Après la démission du gouvernement d’Hassan Diab, le Liban a un nouveau Premier ministre. Il s’agit de Moustapha Adib, actuellement ambassadeur en Allemagne, rapporte le journal Le Monde. Il a obtenu le plus grand nombre de voix lors de consultations parlementaires menées par le chef de l’Etat libanais, Michel Aoun. La présidence libanaise a annoncé cette nouvelle lundi 31 août.

Un accord avec le FMI comme point de départ

Dans un discours télévisé, le chef du gouvernement de 48 ans s’est engagé à former en un "temps record" une équipe ministérielle formée "d’experts et de personnes compétentes". "Ces dernières sont chargées de mettre en œuvre des réformes longtemps attendues, avec comme point de départ un accord avec le Fonds monétaire international", a-t-il annoncé.

A quelques heures de la visite d’E. Macron

La Constitution du pays prévoit que le poste de chef de gouvernement est dévolu à la communauté sunnite. Moustapha Adib, un universitaire titulaire d’un doctorat en sciences politiques, appartient à cette branche musulmane, selon Le Figaro. Il a, par ailleurs, mené "des recherches dans les domaines de la sécurité (...) de la décentralisation et de la démocratie locale, ainsi que des lois électorales".
Cette désignation du nouveau Premier ministre intervient à quelques heures de la seconde visite d’Emmanuel Macron au Liban. D’ailleurs, le chef d’Etat français a appelé à former un "gouvernement de mission", capable de sortir le pays des différentes crises, note le journal.

Une crainte est ressentie

Selon le quotidien Le Monde, le profil de pur technicien de Moustapha Adib : sans poids politique, sans réseaux, sans aura suffisante pour créer une dynamique réformiste, suscite la crainte des commentateurs.
"Le système se défend alors même qu’il coule", a indiqué Emile Hokayem, expert à l’International Institute for Strategic Studies (IISS) à Londres au journal. A son avis, le fait de désigner ce diplomate, c’est comme "choisir le chef pâtissier du Titanic comme commandant de bord, alors que le navire prend l’eau". Mais, selon lui, il faudra maintenant attendre la composition du gouvernement pour avoir une meilleure idée de ce qui se passe.

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