Une femme a affirmé avoir été prise à partie par des islamistes, puisqu’elle a porté un maillot de bain sur la plage publique à Saïda (sud de Beyrouth, Liban).
Une manifestation a été organisée dimanche 21 mai à Saïda, une ville conservatrice située à 40 kilomètres au sud de Beyrouth (Liban). Des dizaines de militants pour la plupart des femmes ont manifesté pour défendre le port du maillot de bain sur la plage publique.
Ce rassemblement résulte d’un fait se déroulant la semaine dernière lorsqu’une femme a affirmé avoir été prise à partie par des islamistes. Ils l’ont accusée de ne pas respecter les coutumes locales, car elle était en maillot de bain en compagnie de son mari sur la plage publique.
Cet incident a suscité l’indignation avant de déclencher une vague de solidarité sur les réseaux sociaux. Certaines femmes ont posé en maillot de bain avec le mot-dièse #Saïda. "Nous sommes venus soutenir le droit des femmes à fréquenter les espaces publics, que ce soit en bikini ou en burkini", a déclaré la journaliste et militante Diana Moukalled à la presse française. Selon ses dires, les espaces publics n’appartiennent pas qu’à certaines personnes en fonction de leur croyance, mais à tout le monde. "C’est un droit inscrit dans la Constitution".
En revanche, d’autres internautes ont félicité la démarche des islamistes dans cette ville. Ces derniers, à majorité sunnite, ont appelé à une contre- manifestation organisée "en faveur de la pudeur, de la vertu, et contre la nudité". La loi libanaise n’interdit pas le port du maillot de bain en public au nom des libertés individuelles. Les femmes en maillot fréquentent généralement les plages privées dans cette ville côtière.