D’après un haut responsable américain sous couvert d’anonymat, l’armée israélienne possède un délai de 60 jours pour se retirer progressivement du Liban. De son côté, le Hezbollah doit aussi quitter la frontière sud avec Israël.
Un cessez-le-feu attendu depuis plusieurs semaines est entré en vigueur ce mercredi 27 novembre entre Israël et le Hezbollah. Cette trêve marque une pause après plus d’un an de tensions transfrontalières et deux mois de guerre ouverte qui a profondément bouleversé la région. Le cessez-le-feu, effectif depuis 4 heures locales, doit permettre à l’armée israélienne de se retirer progressivement du Liban dans les 60 prochains jours, tandis que le Hezbollah devra quitter la frontière sud. Cependant, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti que l’accord dépendrait du respect des engagements. "Si le Hezbollah viole l’accord et tente de se réarmer, nous attaquerons.", a-t-il mis en garde.
Les hostilités ont causé des pertes humaines considérables. D’après le bilan relayé par BFMTV, plus de 3 800 morts ont été recensés au Liban, principalement ces dernières semaines, et 82 militaires et 47 civils israéliens ont été tués en 13 mois. Les bombardements et les affrontements ont déplacé 900 000 Libanais et forcé des dizaines de milliers d’Israéliens à quitter leurs foyers. Malgré l’annonce de la trêve, les combats ont persisté jusque tard dans la nuit. Israël a intensifié ses frappes sur Beyrouth, visant un bâtiment au cœur de la capitale, et ordonné des évacuations massives. De son côté, le Hezbollah a répondu en lançant des drones contre des cibles militaires israéliennes à Tel-Aviv.
L’accord de cessez-le-feu a été salué par le président américain Joe Biden comme "un nouveau départ pour le Liban", tandis que la France a également joué un rôle clé dans les négociations. Toutefois, le Hezbollah, affaibli par des pertes majeures, dont la mort de son chef Hassan Nasrallah en septembre, n’a pas directement participé aux pourparlers. Ces derniers ont été menés par Nabih Berri, chef du Parlement libanais. Si cette trêve représente un espoir pour les populations durement touchées, elle demeure fragile. Les tensions restent palpables, notamment avec la promesse israélienne de maintenir une "totale liberté d’action militaire" au Liban en cas de non-respect de l’accord.
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