Lors d’une conférence de presse, dimanche soir, sur la situation politique au Liban le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a souligné que le Hezbollah "doit démontrer qu’il respecte les Libanais dans leur ensemble".
Incapable de former un gouvernement à cause de querelles politiciennes sur les portefeuilles, le Premier ministre libanais désigné Moustapha Adib a jeté l’éponge samedi. Une annonce qui a fait réagir le président français Emmanuel Macron. "J’ai honte" pour la classe politique libanaise, a lâché le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse organisée dimanche 27 septembre à l’Elysée. Le président de la République a dénoncé la "trahison" de la classe politique au Liban, après que la tentative de formation d’un gouvernement a échoué. Les partis politiques libanais "portent l’entière responsabilité de cet échec, et elle sera lourde", a lâché le locataire de l’Elysée sur le récit de France24.
Face à cette crise au Liban, Emmanuel Macron s’est en pris particulièrement au parti chiite Hezbollah. Selon le président français, il "ne doit pas se croire plus fort qu’il ne l’est". Il a ajouté qu’il ne pouvait pas à la fois être une armée en guerre contre Israël, une milice contre les civils en Syrie, et un parti respectable au Liban. Le président français estime qu’il doit prouver son respect envers les Libanais dans leur ensemble. En revanche, il a clairement démontré le contraire ces derniers jours, a-t-il précisé.
Emmanuel Macron donne un délai de quatre à six semaines pour que les bailleurs internationaux décident de la possibilité ou non pour le Liban de former un gouvernement de mission ou de changer complètement de paradigme pour le pays. Après un mois, un mois et demi, un bilan sera alors dressé. "S’il n’y a aucune avancée sur le plan interne, alors nous serons obligés d’envisager une nouvelle phase de manière très claire", a souligné le président français sur les propos relayés par Le Monde.
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