Bilal Hussein/AP/SIPA
Selon les autorités, un soldat et six femmes figurent parmi les victimes de ces tirs de l’armée israélienne. Au total, 124 blessés ont été également recensés.
Les tensions montent au Liban, où des affrontements survenus ce dimanche 26 janvier ont causé la mort de 22 personnes, dont un soldat libanais et six femmes, selon le ministère libanais de la Santé. Ces violences ont éclaté dans des localités frontalières, où des centaines de Libanais tentaient de retourner dans leurs villages, toujours sous occupation israélienne.
L’armée israélienne a ouvert le feu sur des habitants revenant dans leurs villages, évoquant des "tirs de sommation pour éliminer des menaces". Ces affrontements ont fait également 124 blessés, dont plusieurs femmes. De son côté, Israël affirme avoir "appréhendé des suspects" qu’elle considère comme une menace immédiate, rapporte BFMTV.
La reprise des hostilités en septembre dernier, initiée par le Hezbollah en soutien au Hamas, a aggravé la situation sécuritaire. Israël, qui avait intensifié ses frappes contre Beyrouth, demeure sur le qui-vive alors qu’une trêve fragile est en vigueur dans la bande de Gaza.
Ces événements surviennent dans un climat tendu après deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah, qui a conduit à un accord de cessez-le-feu le 27 novembre dernier. Selon cet accord, seules l’armée libanaise et les forces de l’ONU peuvent être déployées dans le sud du Liban. Cependant, Israël a prolongé son opération de retrait au-delà de la date limite fixée du 26 janvier, prétextant que l’accord n’était pas totalement appliqué par le Liban.
Le président libanais, Joseph Aoun, a exhorté les habitants à rester calmes et à faire confiance à l’armée libanaise pour sécuriser leur retour. Par ailleurs, le Premier ministre Najib Mikati a interpellé les parrains internationaux du cessez-le-feu pour contraindre Israël à respecter ses engagements.
Les Casques bleus ont, de leur côté, appelé à éviter toute aggravation de la situation et à garantir la sécurité des civils. Si l’armée israélienne s’est retirée des zones côtières, elle maintient sa présence dans les régions plus à l’est, exacerbant les tensions dans cette région marquée par des décennies de conflits.
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