Le gouvernement israélien a explicitement rejeté l’option de deux États, tandis que le parlement israélien a massivement voté en février contre toute reconnaissance unilatérale d’un État palestinien.
Les Palestiniens ont récemment réactivé leur démarche pour devenir membres à part entière de l’ONU, considérant cette étape comme essentielle malgré son issue incertaine, en raison de l’offensive en cours à Gaza. L’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a envoyé une lettre au secrétaire général de l’ONU et l’a transmise au Conseil de sécurité, annonçant qu’à la demande des dirigeants P, ils relancent la requête datant de 2011 et demandent à ce que le Conseil l’examine en avril 2024.
Le diplomate continue d’insister sur le fait que, en réponse à l’importante offensive à Gaza en représailles à l’attaque du Hamas le 7 octobre, l’une des principales priorités des Palestiniens, qui sont des observateurs à l’ONU depuis 2012, est de devenir un État membre à part entière des Nations unies. En février, il déclarait que la création de deux États en Palestine en 1947 avait été décidée par la communauté internationale. Il affirmait que c’était le devoir de cette même communauté, en collaboration avec le peuple palestinien, de finaliser ce processus en reconnaissant la Palestine comme un État membre.
En mars, Riyad Mansour a déclaré qu’ils mobilisent autant de pays que possible pour les soutenir dans leurs efforts, tout en espérant que le Conseil de sécurité agira en avril. Le 18 avril, une réunion ministérielle est prévue sur la situation à Gaza. La présidence du Conseil de sécurité, assurée par Malte en avril, a déclaré avoir reçu la lettre et envisage des consultations bilatérales pour décider de la suite à donner.
Les Palestiniens ont reçu le "soutien" de représentants de pays arabes et de l’Organisation de la coopération islamique. Ils précisent dans une lettre que 140 États membres reconnaissent toujours l’État de Palestine, la demande de 2011 étant considérée comme en suspens.
En septembre 2011, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait lancé une procédure demandant l’adhésion de l’État de Palestine à l’ONU, qui n’a jamais abouti. En novembre 2012, les Palestiniens ont obtenu le statut d’observateur.
Récemment, plusieurs capitales européennes, telles que Madrid, Londres et Paris, ont envisagé la possibilité d’examiner la reconnaissance de l’État de Palestine. En février, le président français Emmanuel Macron avait affirmé que la reconnaissance de l’État de Palestine n’était plus un sujet interdit. Un projet de résolution de la France au Conseil de sécurité sur Gaza, qui était à ses débuts de discussions, mentionnait également l’intention d’accueillir l’État de Palestine en tant que membre à part entière de l’ONU.
Source : Leparisien.fr