"Il est grand temps de leur accorder la protection que méritent tous les enfants", a écrit le collectif "Familles Unies". Cette association regroupe la majorité des quelque 80 femmes de djihadistes et 200 enfants français retenus dans des camps dans le nord-est de la Syrie.
Réélu pour un second mandat, Emmanuel Macron a reçu un appel à l’aide de la part des familles des enfants de djihadistes français. Un collectif de familles et proches de djihadistes français s’est alors adressé au chef de l’Etat en lui demandant de rapatrier les enfants "prisonniers en Syrie" et "privés d’enfance dans des prisons à ciel ouvert". "Il est grand temps de changer de direction, et de donner à ces enfants, qui sont aussi des victimes de Daech, leur chance", a écrit le collectif "Familles Unies" dans un communiqué relayé par Le Figaro. Cette association regroupe la plupart des quelque 80 femmes de djihadistes et 200 enfants français retenus dans des camps dans le nord-est syrien.
Le collectif demande à Emmanuel Macron, réélu pour un nouveau mandat de 5 ans, d’accorder à ces enfants la protection qu’ils méritent. Il estime également qu’il est temps "de se conformer à nos engagements internationaux, et de respecter notamment la Convention internationale des droits de l’enfant, dont la France est signataire". Les familles ont évoqué les conditions désastreuses dans lesquelles ces enfants vivent dans des camps de déplacés sous contrôle kurde en Syrie. D’après le communiqué, ils sont "sans protection, sans soins appropriés, sans accès à l’éducation, sans espoir" et sont "privés d’enfance dans des prisons à ciel ouvert".
Depuis 2016, 126 enfants sont retournés en France en provenance de Syrie ou d’Irak. La plupart d’entre eux sont en bas âge. Alors que ses voisins européens ont déjà rapatrié "une grande partie" des enfants, Paris se limite encore à une politique de retour au compte-gouttes. Une décision qui fait l’objet de vives critiques alors que les conditions de vie sur place sont "épouvantables", selon l’ONU.
> A lire aussi : Syrie : quatre écoliers meurent dans un bombardement des forces du régime, dans le nord-ouest