Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a déclaré jeudi que Washington voudrait continuer à veiller à ce que "les Turcs ne massacrent pas les Kurdes" en Syrie, malgré le retrait des militaires américains annoncé par Donald Trump.
Le 19 décembre 2018, Donald Trump avait indiqué que les Etats-Unis avaient écrasé Daech en Syrie, soulignant que la lutte contre le groupe terroriste était la seule raison de la présence militaire américaine dans le pays. Il prévoyait de ce fait le retrait des quelques 2 000 soldats y déployés. Une décision qui a provoqué la démission de James Mattis, le secrétaire américain à la Défense, et Brett McGurk, l’envoyé spécial des Etats-Unis auprès de la coalition internationale antijihadistes.
Mais depuis, le président américain a assuré que le départ de leurs militaires de Syrie allait se faire petit à petit et pas "du jour au lendemain". Mike Pompeo a par ailleurs affirmé la volonté des Etats-Unis de s’assurer que les Turcs ne s’en prennent pas aux Kurdes. "Ça fait toujours partie de la mission américaine", a-t-il précisé dans un entretien au site Newsmax. Le diplomate n’a cependant pas voulu donner un calendrier de ce retrait américain, pour éviter de fournir des renseignements aux adversaires.