Plus de 11 000 personnes ont été également évacuées depuis jeudi à la suite du conflit géopolitique entre le Kirghizistan et le Tadjikistan.
La situation est particulièrement tendue ce jeudi à la frontière du Kirghizistan et du Tadjikistan sur fond d’affrontements pour des problèmes de terres. Depuis des décennies, ces pays d’Asie centrale revendiquent chacun des terres où coule l’eau douce. Le ton est monté d’un cran après les échanges de tirs entre militaires et civils des deux bords. Dans l’après-midi, la diplomatie kirghize a déclaré que les ministres des Affaires étrangères des deux parties sont tombés d’accord sur "une trêve complète" à partir de 20 heures (heure locale). Ce qui signifie le retour de troupes vers leurs précédents lieux de déploiement.
Le Kirghizistan a fait état de 13 décès, dont une fille de 13 ans, et 134 blessés dans son camp. Par ailleurs, près de 11 500 habitants de deux districts de la région de Batken ont dû être évacués. "Ils ont été placés dans des lieux spécialement aménagés […] ou se sont rendus chez des membres de la famille", ont déclaré les autorités kirghizes sur les propos repris par Le Parisien. Les autorités du Tadjikistan ont dévoilé un bilan très faible des affrontements avec uniquement deux personnes blessées par balle. Selon l’agence de presse russe Ria-Novosti, citant une source au sein de la mairie de la ville frontalière d’Isfara, au moins trois morts et 31 blessés ont été recensés côté tadjik.
Dans un communiqué publié vendredi par son service d’information d’Etat, le Tadjikistan a assuré que les deux parties ont trouvé un accord mutuel pour mettre fin au conflit armé. A cet effet, le personnel et l’équipement militaire seront retirés et installés vers les lieux de déploiement permanent.
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Un échange de tirs a éclaté à la frontière entre le Tadjikistan et le Kirghizistan. Deux personnes ont été blessées. pic.twitter.com/spX6bFZC9y
— Rebecca Rambar (@RebeccaRambar) April 29, 2021