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La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a révélé le 19 mars l’exécution de quatre de ses compatriotes en Chine ces dernières semaines. Selon elle, Pékin n’a pas tenu compte des demandes de clémence formulées par Ottawa.
Devant la presse à Ottawa, Mélanie Joly a lancé : "nous condamnons fermement les exécutions de Canadiens en Chine". Elle a précisé que les familles concernées souhaitaient garder l’affaire confidentielle, ce qui l’empêchait de donner plus de précisions. Les autorités chinoises ont défendu leur décision en expliquant que les condamnés avaient été jugés pour des infractions liées au trafic de drogue. Selon un communiqué officiel, ce type de délit est sévèrement puni en Chine en raison de son impact sur la société. Avant ces exécutions, Mélanie Joly et l’ancien Premier ministre Justin Trudeau avaient tenté d’intercéder auprès de Pékin pour obtenir un geste de clémence.
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Les chiffres sur la peine de mort en Chine restent confidentiels, car le gouvernement les considère comme une information classifiée. Cependant, des organisations comme Amnesty International estiment que des milliers d’exécutions y sont pratiquées chaque année. Les tensions entre le vaste pays d’Asie et le Canada remontent à 2018, lorsque les autorités canadiennes ont arrêté une cadre de Huawei. En représailles, Pékin avait emprisonné deux Canadiens. Bien que ces trois personnes aient été relâchées, les relations restent tendues. La Chine critique l’attitude d’Ottawa, jugée trop proche de Washington, tandis que le Canada accuse régulièrement Pékin d’interférer dans ses affaires internes.
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