La plus importante organisation de police au monde a désormais un nouveau président. Le Sud-Coréen Kim Jong-yang a pris les rênes. Il était déjà président par intérim d’Interpol après la démission soudaine du Chinois Meng Hongwei.
À la suite de la démission du Chinois Meng Hongwei, Interpol a été privé de président. Réunis en assemblée générale depuis dimanche à Dubaï, les délégués de la police mondiale ont élu mercredi son remplaçant, le Sud-Coréen Kim Jong-yang. Ce dernier a assuré l’intérim depuis la disparition mystérieuse de l’ancien patron d’Interpol. Meng Hongwei faisait en effet l’objet d’une enquête pour corruption en Chine. L’organisation a alors accepté une lettre de démission sans signature manuscrite.
Kim Jong-yang sera à la tête d’Interpol pour deux ans. Cependant, il doit d’abord terminer le mandat de quatre ans que M. Meng devait achever en 2020. Ce poste est plus honorifique qu’opérationnel, puisque le secrétaire général est le véritable patron de cette police mondiale. C’est l’Allemand Jürgen Stock qui l’effectue jusqu’en 2019.
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Kim Jong-yang était face au candidat russe Alexandre Prokoptchouk pour être le président d’Interpol. Toutefois, quatre sénateurs américains avaient appelé les délégués des 192 pays membres de l’organisation à rejeter la candidature russe. "Les événements récents ont montré que le gouvernement russe abusait des procédures d’Interpol pour harceler ses opposants politiques", avait appuyé sur Twitter le porte-parole du Conseil national de sécurité américain Garrett Marquis.
Après cette lettre ouverte des élus américains, le Kremlin a accusé les États-Unis d’ingérence. Cette élection a provoqué à une passe d’armes entre Moscou et Washington.
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(Sources : Le Monde/Le Figaro)