Le Premier ministre syrien Ryad Hidjab n’est plus au pouvoir. Il a été limogé, selon une information de la télévision d’Etat syrienne. "Il a fait défection", indique l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Ryad Hidjab n’est plus Premier ministre de la Syrie. Il a été limogé, d’après la télévision officielle syrienne. Ryad Hidjab a quitté de son propre chef le régime de Bachar Al Assad et a basculé dans le camp de l’opposition, selon une information de la chaine arabophone Al-Jazeera.
"J’annonce aujourd’hui que j’abandonne ce régime terroriste et criminel et que je rejoins les rangs de la révolution pour la liberté et la dignité. J’annonce aujourd’hui que je suis un soldat de la sainte révolution", annonce un communiqué lu par un porte-parole de l’ancien premier ministre syrien, Mohamed Otri. Ce dernier a expliqué que Ryad Hidjab a décidé de faire défection en raison des "crimes de guerre et de génocide" commis en Syrie.
Le chef du Conseil national syrien, plateforme de l’opposition, a salué la défection du Premier ministre Riad Hijab, qu’il considère comme un signe de la "désagrégation" du régime syrien. "Nous saluons la défection de Riad Hijab et toutes les autres défections parmi les responsables civils ou militaires", déclare Abdel Basset Sayda. "Cette défection signifie que le régime se désagrège. C’est le début de la fin", ajoute-t-il.
Un peu plus tôt, la télévision d’Etat syrienne a annoncé que "Riad Hijab a été démis de ses fonctions de Premier ministre". C’est le vice-Premier ministre Omar Ghalawandji qui a été chargé de diriger un gouvernement de transition, ajoute la chaîne syrienne. Mais l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a aussitôt précisé que Riad Hijab "a fait défection". "Il a fui la Syrie", a indiqué Rami Abdel Rahmane, chef de l’OSDH.
Selon des sources concordantes, Riad Hijab a bel et bien quitté le territoire syrien et se serait refugié avec sa famille en Jordanie.
Ancien ministre de l’Agriculture, Riad Hidjab avait été nommé Premier ministre en juin, à l’issue des élections législatives de mai, largement boycottées par l’opposition.