La frappe israélienne ayant tué le numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, a visé le bureau du mouvement islamiste palestinien dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah pro-iranien.
La télévision officielle du Hamas a confirmé l’information. Six personnes sont décédées, dont le numéro deux du mouvement islamiste palestinien, lors d’une frappe imputée à Israël près de Beyrouth mardi. La mort de Saleh al-Arouri a été annoncée par le mouvement islamiste palestinien ainsi que deux responsables libanais de la sécurité. Cette frappe survenue près de trois mois après le début du conflit à Gaza entre le Hamas et Israël a visé le bureau du Hamas dans la banlieue sud de la capitale libanaise, fief du Hezbollah pro-iranien.
Emprisonné pendant près de 20 ans dans les prisons israéliennes, Saleh al-Arouri a été libéré en 2010 à condition qu’il s’exile. Il a été élu adjoint au chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh en 2017 malgré les accusations par Israël selon lesquelles il est le cerveau de nombreux attentats. Il est ainsi devenu le numéro deux du mouvement islamiste. Deux chefs de la branche militaire du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, sont également décédés dans la frappe, ainsi que quatre autres cadres du mouvement, rapporte le leader du Hamas, Ismaïl Haniyeh cité par Le Parisien.
Lors de sa prise de parole mardi soir, le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a déclaré que son mouvement poursuivrait les combats malgré la mort de son bras droit. "Un mouvement dont les leaders et les fondateurs tombent en martyrs pour la dignité de notre peuple et de notre nation, ne sera jamais vaincu", a-t-il affirmé dans une allocution télévisée. De son côté, le Hezbollah libanais a prévenu dans un communiqué que cet assassinat "ne restera pas impuni". Le mouvement échange quasi quotidiennement des tirs avec l’armée israélienne depuis le 7 octobre.