À long terme, le but de cette création embryonnaire au Japon est de permettre le développement d’organes humains et de remédier à la pénurie mondiale de donneurs.
Hiromitsu Nakauchi, docteur spécialiste des cellules souche à l’université de Tokyo et à Stanford (Californie) a obtenu l’autorisation du Japon pour la création d’embryons chimères humains-animaux. Ce pionnier sur la recherche embryonnaire est le premier à obtenir le soutien du gouvernement pour ce type d’expérience, rapporte la revue scientifique Nature. Après avoir convaincu les experts du ministère japonais des Sciences de l’importance de son projet, le scientifique commencera par cultiver des cellules souche humaines sur des embryons de rats et souris. Il va ensuite demander la permission de continuer ses expérimentations sur des cochons, note la revue scientifique citée par France info.
Depuis mars 2019, le Japon permet la création d’embryons hybrides, mais ceux-ci doivent être détruits au bout de quatorze jours. Selon les autorités, passé ce délai, des problèmes éthiques pourraient survenir compte tenu du risque de confusion homme-animal. Les recherches scientifiques dans ce domaine se limitaient donc à l’expérimentation. Sur le long terme, Hiromitsu Nakauchi envisage de développer des organes humains dans des animaux hybrides. Une initiative qui servira à lutter contre la pénurie mondiale de donneurs.
Le développement d’embryons hybrides est interdit par la loi bioéthique de 2011 en France. Cette pratique soulève souvent des questions éthiques. "Il ne faut à aucun prix que le cerveau de l’animal soit humanisé et qu’on se retrouve avec un porc qui aurait un cerveau en grande partie d’origine humaine", a lâché le docteur John De Vos, responsable du département ingénierie cellulaire et tissulaire au CHU de Montpellier, dans un entretien accordé à France info en 2017. En 2018, des chercheurs américains ont créé un embryon homme-mouton pendant 28 jours.
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