La Chine annonce l’ouverture d’une enquête sur de possibles subventions accordées par l’Union européenne après une série de procédures de Bruxelles contre des pratiques commerciales jugées déloyales de Pékin.
La Chine a annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête visant l’Union européenne (UE). Cette procédure concerne des "subventions" et des "obstacles à l’investissement". Elle fait suite à une série de procédures de Bruxelles contre des pratiques commerciales jugées déloyales par Pékin, notamment dans le secteur des véhicules électriques. "Le ministère du Commerce enquête sur les pratiques de l’Union européenne en matière d’obstacles au commerce et à l’investissement pour des entreprises chinoises", est-il indiqué dans un communiqué du ministère relayé par BFMTV.
La Commission européenne a récemment engagé plusieurs procédures contre la Chine. En février, elle a ouvert une première enquête dans le cadre de la nouvelle réglementation anti-subventions contre une filiale du constructeur ferroviaire chinois CRRC, qui s’est retiré d’un appel d’offres en Bulgarie en mars. De plus, la Commission a enquêté sur les marchés publics chinois de dispositifs médicaux en avril, soupçonnant des pratiques discriminatoires. D’autres enquêtes portent sur la construction automobile et l’éolien.
En réponse, la Chine a souligné que son enquête découle d’une plainte de la Chambre de Commerce du pays. Cette plainte concerne des produits tels que des locomotives, l’énergie photovoltaïque et l’énergie éolienne. L’enquête chinoise sur les subventions de l’UE doit s’achever le 10 janvier 2025, avec une possibilité de prolongation de trois mois. Cette contre-attaque intervient après que l’UE a imposé jusqu’à 38% de droits de douane supplémentaires sur les importations de voitures électriques chinoises début juillet, une mesure qui pourrait devenir définitive en novembre. Bruxelles accuse Pékin d’avoir illégalement favorisé ses constructeurs à coups de subventions.
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