La répression s’intensifie en Birmanie

LINFO.RE – créé le 15.02.2021 à 16h24 – mis à jour le 15.02.2021 à 16h33 - La rédaction

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Malgré l’intensité de la répression en Birmanie, des manifestants pro-démocratie ont de nouveau manifesté dans les rues lundi. Des appels à rejoindre le mouvement étaient visibles sur les pancartes.

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Cinq journalistes arrêtés

La situation était chaotique, dimanche 14 février, en Birmanie. Outre le déploiement de troupes dans plusieurs villes du pays, une coupure quasi généralisée d’internet a été constatée. L’ONG NetBlocks a souligné que ces importantes perturbations ont débuté vers une heure du matin, heure locale et qu’internet a uniquement fonctionné à "14% de ses niveaux habituels". Selon la même source, les connexions internet ont été rétablies lundi dans la matinée. A Myitkyina, dans le nord du pays, les forces de l’ordre ont blessé plusieurs personnes en voulant disperser des manifestants. "Ils ont lancé du gaz lacrymogène, puis ont tiré", a expliqué une journaliste locale citée par Franceinfo. Selon un média local, cinq journalistes ont été arrêtés au cours de ces échauffourées.

Mise en place de comités de surveillance

Arrêtée le 1er février dernier, Aung San Suu Ky, prix Nobel de la paix 1991 est toujours maintenue en détention. Selon son avocat, sa détention provisoire a été prolongée jusqu’à mercredi à cause du report de l’audience devant un tribunal. De son côté, sept militants sont activement recherchés par l’armée en Birmanie. Ils sont soupçonnés d’encourager les manifestations. Après les nombreuses arrestations dans le pays, des comités de vigilance citoyenne ont été mis en place. Des habitants assurent alors la surveillance de leur voisinage en cas d’opérations menées par les autorités pour interpeller des opposants. "Nous ne faisons confiance à personne pour le moment, en particulier pas à ceux qui portent des uniformes", a confié Myo Ko Ko, membre d’une patrouille de rue dans un quartier du centre de Rangoun sur le récit d’Ouest France.

Les manifestants pro-démocratie ne reculent pas malgré l’intensité de la répression. Ils sont de nouveau descendus dans les rues lundi avec des pancartes lisant : "Nous soutenons les appels à la désobéissance civile" ou encore "Rejoignez le mouvement".