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Une étude taïwanaise rendue publique mercredi pointe la responsabilité des particules fines PM 2,5 dans la prolifération des cancers de la cavité buccale.
La pollution atmosphérique et la santé buccale ne font pas bon ménage. Selon une étude taïwanaise parue mercredi, des niveaux élevés de particules fines (PM 2,5) seraient directement liés à un risque accru de cancers de la cavité buccale. Selon cette première étude de ce type, le risque de diagnostic de cancer de la bouche s’élève à 43% par rapport à des niveaux plus bas.
Le rôle des polluants atmosphériques dans le développement du cancer de la bouche a été détecté par le Pr Yung-Po Liaw et ses collègues de Taïwan. Les scientifiques se sont basés sur des données nationales sur la santé, le cancer, les assurances et la qualité de l’air. Ils ont alors calculé les niveaux moyens de polluants atmosphériques mesurés dans 66 stations de surveillance de la qualité de l’air à Taïwan.
Les chercheurs ont étudié 482 659 hommes de 40 ans et plus bénéficiaires des services de santé préventifs. Ces derniers ont déclaré avoir fumé ou chiqué du bétel. Entre 2012 et 2013, 1 617 cas de cancer de la bouche ont été recensés à cause du tabagisme et la mastication fréquente de bétel. Toutefois, les chercheurs ont constaté d’autres facteurs de risque.
Selon les scientifiques, les niveaux croissants de PM2,5 étaient aussi liés à un risque accru de cancer de la bouche. Ils ont surtout cité certains composants des particules fines PM2,5 comme les métaux lourds, les composés tels que les hydrocarbures aromatiques polycycliques, des agents cancérigènes connus. "Ces résultats s’ajoutent aux preuves de plus en plus nombreuses des effets néfastes des PM2,5 sur la santé humaine", ont-ils souligné sur le récit d’Europe1.
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Le tabac, l’alcool, le papillomavirus humain et la mastication du bétel sont les principaux facteurs de risque pour le cancer de la bouche. Dans le monde, près de 300 000 nouveaux cas de cancers de la lèvre et de la bouche ont été dénombrés en 2012 avec 145 000 victimes. Les pays les plus touchés sont ceux de l’Océanie, l’Amérique du Nord et l’Europe. En revanche, les pays africains présentent des taux les plus faibles.