D’après les militants opposés au gouvernement iranien, il s’agit d’un "acte de vengeance" contre l’athlète. L’apparition de cette dernière sans voile aurait été considérée comme un défi contre Téhéran.
Le 16 octobre dernier, l’Iranienne Elnaz Rekabi avait participé aux championnats d’Asie d’escalade à Séoul (Corée du Sud), les cheveux découverts. Elle portait un simple bandana à la place d’un voile, comme l’impose le code vestimentaire en Iran.
Le lendemain, l’athlète s’était excusée publiquement, évoquant "un accident" et non un acte intentionnel. Elle est cependant devenue un symbole du mouvement anti-gouvernemental. Son geste était perçu comme un signe de solidarité alors que les manifestations contre la police des mœurs persistent sur le territoire depuis plusieurs semaines.
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D’après les médias d’État iraniens, la maison familiale d’Elnaz Rekabi a été détruite. Une vidéo partagée la semaine dernière sur les réseaux sociaux montre l’habitation complètement démolie et des médailles éparpillées au sol. Le frère de Rekabi, Davood, y apparaît en pleurs. Les militants opposés au gouvernement iranien soupçonnent un "acte de vengeance".
L’agence de presse judiciaire officielle iranienne Mizan a confirmé la destruction de la maison, car celle-ci aurait été construite sans permis, et en plus sur un terrain non autorisé. La date à laquelle la vidéo a été prise n’a pas été précisée, mais la démolition de l’habitation aurait eu lieu avant la compétition en Corée du Sud.
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