Bachar al-Assad est à nouveau dans le viseur de la France. Accusé de complicité dans un bombardement meurtrier à Deraa, en 2017, l’ancien dictateur syrien est visé par un second mandat d’arrêt.
La justice française franchit une étape importante dans sa lutte contre l’impunité. Mardi 21 janvier, un mandat d’arrêt international a été émis contre Bachar al-Assad. L’ancien dirigeant syrien est accusé de complicité de crime de guerre.
En 2017, la ville de Deraa a été ravagée par un bombardement qui a causé la mort de Salah Abou Nabout, un professeur franco-syrien. Aujourd’hui, la justice française désigne Bachar al-Assad comme responsable indirect. Le président déchu de la Syrie aurait donné les moyens nécessaires pour mener cette attaque aux hauts gradés de son armée. Ce mandat fait suite à une enquête approfondie menée depuis 2018. C’est le second émis par la France, après celui de novembre 2024 pour des attaques chimiques. Il s’inscrit aussi dans une série de mandats d’arrêt visant d’autres dignitaires du régime.
Pour les familles des victimes, ce mandat d’arrêt est une lueur d’espoir. Omar Abou Nabout, fils de Salah Abou Nabout, voit dans cette décision "l’aboutissement d’un long combat". "Nous voulons que les responsables répondent de leurs actes, peu importe où ils se trouvent", a-t-il déclaré, selon les propos rapportés par les médias. Des milliers de familles continuent de porter le poids des pertes humaines causées par le régime d’Assad."La France est et restera mobilisée pour que justice soit faite aux Syriens", a assuré sur X Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères.
> Toute l’actualité à suivre sur Linfo.re