Selon un groupe de travail de l’ONU, la détention au Japon de Carlos Ghosn, ancien patron de Renault et Nissan, violait de nombreux articles de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Au mois de mars 2019, l’avocat de Carlos Ghosn François Zimeray a dénoncé la justice japonaise auprès de l’Organisation des Nations unies (ONU). Un groupe d’experts indépendants, ne s’exprimant pas au nom de l’ONU, a jugé l’arrestation de l’ancien PDG de Nissan et Renault d’"arbitraire". Ils se sont fondés sur la Déclaration universelle des droits de l’homme (articles 9, 10 et 11) et sur le pacte international relatif aux droits civils et politiques (articles 9, 10 et 14).
Dans un document publié le 20 novembre, le groupe de travail de l’ONU a noté que les conditions de mise en liberté sous caution imposées à Carlos Ghosn ont été très strictes. Il a, entre autres, cité l’interdiction de tout contact avec son épouse.
> A lire aussi : Carlos Ghosn : l’ex-patron de Renault-Nissan serait "indiscutablement soulagé"
De son côté, cette mise en cause du système judiciaire japonais passe mal à Tokyo. Le gouvernement japonais a indiqué que l’opinion de ces experts était "totalement inacceptable et n’est pas juridiquement contraignante". Il a aussi souligné la fuite de Carlos Ghosn fin 2019 pour le Beyrouth où il s’est réfugié.
Par ailleurs, l’homme d’affaires pourrait se servir de cet avis du groupe d’experts pour appuyer sa défense devant les juridictions.
> A lire aussi : Carlos Ghosn : ouverture d’un procès civil au Japon